ADOSSPP — Un don pour la peinture…

Har­ry Cou­vin —  — Modi­fiée le 13 novembre 2025 à 03 h 24 

A la Une ! — Des œuvres d’art sur Allo18.fr, ce n’est pas commun. Mais ces objets de valeur ont une histoire qui les rapproche de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris et de l’ADOSSPP (association des œuvres sociales des sapeurs-pompiers de Paris). Laissez-nous vous compter cette histoire particulière, mais pas si exceptionnelle.

Cette his­toire, c’est celle d’un legs ordon­né au pro­fit de l’ADOSSPP, au pro­fit des pom­piers de Paris.

C’est tou­jours une sur­prise, quand arrive une convo­ca­tion nota­riale au siège de l’association. À chaque fois, le récit d’une vie incon­nue qui sort de nulle part vient saluer le tra­vail, l’efficacité ou même l’empathie des sol­dats du feu. Que ce soit par recon­nais­sance d’une inter­ven­tion par­ti­cu­lière ou juste par esprit de citoyenneté.

Par­fois aus­si, la soli­tude, l’absence de famille, le manque de proches sont les moteurs d’une telle démarche.

Bref, quand arrive l’acte nota­rial sur son bureau, le direc­teur géné­ral ne sait jamais dans quel récit il va être embar­qué pen­dant plu­sieurs semaines, ces pro­cé­dures étant sou­vent complexes.

Ici, notre his­toire n’échappe pas au phénomène.

Madame Lilianne Tou­raine décède seule dans son appar­te­ment du XIVe arron­dis­se­ment. Retrai­tée, elle a exer­cé la pro­fes­sion d’historienne de l’art. Le notaire convoque le direc­teur de l’ADOSSPP pour faire un état des lieux. Arri­vés devant la porte, les deux hommes sont face à un pro­blème de taille. Les clés ne fonc­tionnent pas dans la porte.

Après véri­fi­ca­tion, le trous­seau est le bon. Le notaire fait appel à un ser­ru­rier. En atten­dant l’arrivée de celui-ci, le direc­teur de l’ADOSSPP remarque de la limaille de fer sur le paillas­son. Quand l’artisan arrive, son ver­dict est sans appel : la ser­rure est toute neuve. Elle vient d’être posée.

La porte, enfin ouverte, les deux hommes constatent que l’appartement a été visi­té, mais pas par des agents immobiliers.

Arri­vée de la police qui constate le cam­brio­lage. Le loge­ment est sens des­sus des­sous et le coffre-fort, quant à lui, ne pro­tège plus rien, à part quelques vieux papiers.

Mais au-delà de sa valeur immo­bi­lière, l’appartement recèle d’autres tré­sors bien plus sub­tils que des billets de banque ou des bijoux. Au milieu des cen­taines de revues, de cata­logues d’exposition qui jonchent en vrac le sol ou encore dans les biblio­thèques, le notaire s’interroge sur les tableaux, les gra­vures et autres sculp­tures qui sont accro­chés aux murs ou qui gisent dans les coins.

Les experts d’Aguttes font leur bou­lot et les plus belles pièces, dont vous pou­vez admi­rer quelques spé­ci­mens, seront mises en vente l’étude Aguttes, située au 164 bis, ave­nue Charles de Gaulle, 92200 à Neuilly-sur-Seine à 15 heures.

Voir tous les détails ici : https://www.aguttes.com/catalogue/168756-post-war-and-art-contemporain

Il faut noter que cette his­toire se ter­mine en un accès de géné­ro­si­té, puisque Aguttes a pré­vu de lais­ser ses frais d’adjudication sur ces ventes au pro­fit de l’ADOSSPP, donc au pro­fit des pom­piers de Paris.


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