PROTECTION — Du nouveau sous les tenues

Har­ry Cou­vin —  — Modi­fiée le 8 décembre 2022 à 09 h 05 

#BrigadeInside — Pour gagner en efficacité, le pompier de Paris se doit d’avoir des équipements de protection individuels en perpétuelle évolution. Nous faisons ici un tour d’horizon des nouveautés de cet automne en la matière.

Depuis 2015, avec la désor­mais tra­di­tion­nelle tenue rouge, la tenue sable des uni­tés ELD, celle du GAS, des MIR et le gilet pare-lame, la socié­té SIOEN a pris l’habitude de tra­vailler avec la Bri­gade et de répondre aux exi­gences des sol­dats du feu.

Cette fois, la Bri­gade, n’ayant pas trou­vé de solu­tions dis­po­nibles « sur éta­gère », s’est rap­pro­chée de SIOEN pour le besoin spé­ci­fique des femmes en uni­té opé­ra­tion­nelle. Elles sont sou­mises aux mêmes exi­gences métiers (dis­po­ni­bi­li­té per­ma­nente, effort phy­sique intense et chan­ge­ments fré­quents de tenues) que leurs cama­rades mas­cu­lins, sans béné­fi­cier du même confort et de la même protection.

En effet, les femmes de la BSPP portent des bras­sières de sport n’offrant aucune pro­tec­tion ther­mique. De plus, ces tis­sus syn­thé­tiques, tota­le­ment fusibles, aggra­ve­raient la nature d’une éven­tuelle brûlure.

Après une phase de déve­lop­pe­ment du pro­duit, conçu par des femmes pour des femmes, SIOEN a réus­si à pro­po­ser un com­bo bras­sière-shor­ty avec des formes plus spor­tives et une opa­ci­té totale. Une tech­no­lo­gie Seam­less (sans cou­ture) pour un meilleur confort de mou­ve­ment et un tis­su inifuge pour la pro­tec­tion sont les deux atouts prin­ci­paux de ces nou­veaux équi­pe­ments qui seront dis­tri­bués à par­tir de novembre 2022.

Une véri­table avan­cée dans la mixi­té au tra­vail pour une uni­té opé­ra­tion­nelle de l’armée.

Pom­pier bien chaus­sé…
Pour res­ter droit, comme pour gar­der les pieds sur terre, le sapeur-pom­pier doit pou­voir comp­ter sur ses bottes. Le bureau sou­tien de l’homme (BSH) a conduit un son­dage auprès des uni­tés pour affi­ner le besoin de deux paires de bottes. Une botte légère, réglable et facile à chaus­ser et une botte d’incendie pour la nuit. Le BSH a consul­té plu­sieurs fabri­cants et la socié­té Boche a rele­vé le défi de conce­voir une nou­velle botte à laçage rapide (BLR), répon­dant aux doubles exi­gences de sécu­ri­té du secours à vic­time et de l’incendie. La virole de ser­rage BOA “Fit Sys­tem” faci­lite le chaus­sage et un insert tex­tile per­met de gagner 150g par rap­port à l’ancien modèle pour un poids total sous les 2kg. Semelles Miche­lin pour le grip sur le bitume et une tige arrière rabais­sée pour le confort des conduc­teurs com­plètent les nou­velles carac­té­ris­tiques. Une coque de 5mm en fibre de verre pour les orteils, une semelle anti-per­fo­ra­tion métal­lique et un ren­fort-mousse sup­plé­men­taire au niveau de la mal­léole assurent une bonne pro­tec­tion du pied.
Mais cer­tains d’entre vous l’ont déjà au pied, puisque la dis­tri­bu­tion de cette nou­velle BLR a débu­té en juin dernier.

Mets ta cagoule
Sous-vête­ments et cagoule de feu : deux élé­ments de pro­tec­tion indis­pen­sables, pas­sés sous la tenue de feu, qui étaient jusqu’à pré­sent deux effets sépa­rés. Le renou­vel­le­ment de mar­ché a don­né l’opportunité de faire évo­luer ces pro­duits afin de répondre aux nou­velles exi­gences. La socié­té Gras­si a pré­sen­té le pro­duit le plus abou­ti. Ain­si, les deux EPI ont été ras­sem­blés en un seul. Cela per­met donc de réduire le nombre d’équipement à revê­tir et, de ce fait, d’optimiser le temps d’habillage. De plus, ce com­bo évite tout risque de jonc­tion défaillante entre les EPI et même de pré­ve­nir les risques de pol­lu­tion engen­drée par les suies et les par­ti­cules fines conte­nues dans les fumées d’incendies (HPI).
Cet équi­pe­ment sera dis­tri­bué pro­gres­si­ve­ment durant l’au­tomne 2022.

Pho­tos : CCH Soline Laplace 


À LIRE AUSSI

ADOSSPP — Pre­mier salon du livre dédié aux sapeurs-pom­piers de Paris

Retour en haut