UN JOUR, UN CASQUE — Épisode 5 : le “casque lourd”, nouveau scaphandre des plongeurs

Alice Bré­chi­gnac —  — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 09 h 07 

Web-série — Cinq jours, cinq casques. Ici le nouveau est bien différent des précédents. Néanmoins, il va largement améliorer les conditions de travail des plongeurs de la Brigade.

Au CS nau­tique de Join­ville, le sca­phandre Kir­by Mor­gan 37, dit le casque lourd, fait ses débuts. Le ser­gent-chef Jéré­my Bou­cher, chef de remise prin­ci­pal du centre de secours, nous le pré­sente. Depuis février 2021, un petit nou­veau est arri­vé au CS nau­tique de Join­ville : le casque lourd ! « Le pré­cé­dent maté­riel deve­nant trop ancien, il était temps de le renou­ve­ler, » entame le ser­gent-chef Jéré­my Bou­cher. Après de nom­breux tests, le sca­phandre modèle Kir­by Mor­gan 37 est retenu. 

Uti­li­sé pour des inter­ven­tions en milieux pol­lués, le casque pro­met une excel­lente pro­tec­tion contre les eaux souillées. Rat­ta­ché à une com­bi­nai­son her­mé­tique, c’est un rem­part effi­cace face aux sub­stances chi­miques. Le sca­phandre « est spé­cia­le­ment conçu pour pou­voir être faci­le­ment dés­in­fec­té, » explique le chef de remise. 

Le nou­veau modèle est doté d’un sys­tème de com­mu­ni­ca­tion inédit ! Un câble long de 50 mètres relie le couvre-chef à une valise imper­méable située à l’ex­té­rieur de l’eau. Elle per­met aux sapeurs de se par­ler direc­te­ment. « Ces échanges sont un réel atout, annonce Jéré­my Bou­cher. Nos hommes-gre­nouilles reçoivent nos ins­truc­tions en temps réel. Plus besoin pour eux de remon­ter à la sur­face. Quel gain de temps ! »

Tou­jours grâce à cette valise, les sapeurs res­tés en sur­face assurent l’a­li­men­ta­tion en air du plongeur.

Une camé­ra et une lampe peuvent aus­si se gref­fer au casque afin d’améliorer la visi­bi­li­té du plon­geur. « C’est un dis­po­si­tif bien pra­tique, ajoute le ser­gent-chef, car la valise nous retrans­crit les images en direct. En eaux troubles, nous pou­vons mieux com­prendre dans quel envi­ron­ne­ment notre plon­geur évo­lue.»

Le sca­phandre, lourd de dix-sept kilos, per­met de res­ter bien stable, debout, au fond de l’eau. Aucune contrainte de flot­ta­bi­li­té n’est notable, contrai­re­ment à l’an­cien casque qui n’offrait pas autant d’aisance sous l’eau. L’utilisation en toute sécu­ri­té de divers outils lors de tra­vaux sub­aqua­tiques est donc facilitée.

Le modèle Kir­by Mor­gan 37 n’a pas encore eu l’honneur de ser­vir, car aucune inter­ven­tion ne s’y prê­tait. Les sapeurs de Join­ville s’en­traînent et se forment régu­liè­re­ment à son uti­li­sa­tion. Le ser­gent-chef indique « qu’au­jourd’­hui, qua­torze sca­phan­driers sur 23 peuvent l’utiliser ! »

« Nous sommes très fiers de notre nou­veau casque et j’espère que bien­tôt, tous nos gars de Join­ville pour­ront par­tir en inter­ven­tion avec ! » conclut le ser­gent Jéré­my Boucher. 

LE CASQUE LOURD EN CHIFFRES
 3 casques lourds à la Bri­gade dont 2 opé­ra­tion­nels dans le CSP 
12 plon­geurs qua­li­fiés sur 23 
17 kg 
1 Sys­tème de com­mu­ni­ca­tion inté­gré + de sécu­ri­té face aux eaux pol­luées renforcée

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UN JOUR, UN CASQUE — Épi­sode 3 : le casque F1 de 1985, pra­tique et fonctionnel
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