UN POMPIER, UN CS — Florian au CS Livry-Gargan

Raphaël Orlan­do —  — Modi­fiée le 14 avril 2025 à 02 h 09 

Web-série — De Drancy à Livry-Gargan en passant par Saint-Ouen, le caporal Florian Bavay a connu plusieurs casernes avant de s’engager dans la spécialité NRBC. Après 17 ans de service, il s’apprête à vivre une nouvelle expérience en partant deux ans en détachement à Kourou, sur le site spatial Ariane.

Bon­jour Flo­rian, pour­rais-tu te présenter ?

Bon­jour, je suis le capo­ral Flo­rian Bavay, j’ai 35 ans et seize ans et demi de ser­vice. J’ai été incor­po­ré en décembre 2008 et j’ai com­men­cé ma car­rière au CS Dran­cy, où j’ai pas­sé six ans et demi, en pas­sant notam­ment par la remise. J’ai ensuite été muté au CS Saint-Ouen, où je suis res­té un peu plus de quatre ans. À ce moment-là, j’ai déci­dé de me tour­ner vers la spé­cia­li­té NRBC. Ce chan­ge­ment m’a per­mis de souf­fler un peu et de consa­crer plus de temps à ma famille et à mes deux enfants. Je suis actuel­le­ment affec­té au CS Livry-Gar­gan depuis près de six ans. J’y ai pas­sé les stages NRBC de spé­cia­li­té comme le RAD 2 et le CHIM 2. Et cet été, je pars pour deux ans en déta­che­ment à Kou­rou, sur le site Ariane.

Quel est le pre­mier aspect posi­tif qui te vient en tête en pen­sant à ce CS ?

Le mot qui me vient immé­dia­te­ment en tête, c’est le dyna­misme. Il reflète bien l’ambiance ici, que ce soit dans le domaine spor­tif ou lors des manœuvres NRBC. Il y a une vraie éner­gie à Livry-Gargan.

Quelles spé­ci­fi­ci­tés ou type d’inter’ pour ce secteur ?

Livry-Gar­gan a l’avantage de dis­po­ser de son propre sec­teur de secours à vic­times, ce qui per­met au VSAV de déca­ler régu­liè­re­ment. C’est impor­tant pour entre­te­nir nos réflexes dans ce domaine, sur­tout quand on est dans une spé­cia­li­té comme le NRBC. Ce n’est pas le cas dans tous les CS spé­cia­li­sés, donc c’est un vrai plus ici. Bien que Livry reste un sec­teur assez pavillon­naire et calme, notre car­ré des neufs est assez intense d’un point de vue opé­ra­tion­nel. Autour de nous, on a des com­munes comme Aul­nay-sous-Bois ou Cli­chy-sous-Bois, où l’activité est sou­te­nue.
Sur notre sec­teur on retrouve aus­si beau­coup de sites sen­sibles : plu­sieurs sites SEVESO comme l’Institut Curie, l’aéroport Charles de Gaulle ou encore des zones de triage avec des risques NRBC.

Quelle est l’intervention qui t’a le plus mar­qué dans ce CS ?

Une inter­ven­tion m’a par­ti­cu­liè­re­ment mar­qué en 2023 à l’aéroport Paris Charles de Gaulle. Un bagage en soute est tom­bé juste avant l’embarquement et s’est ouvert sur le tar­mac, lais­sant appa­raître une source radio­lo­gique à l’air libre.
On a été déclen­chés pour sécu­ri­ser la zone, avec un dis­po­si­tif consé­quent vu la nature du risque. On a dû pro­cé­der à la détec­tion, iden­ti­fier pré­ci­sé­ment la source puis l’extraire et l’isoler sans l’endommager davan­tage.
C’était une inter­ven­tion exi­geante : il fal­lait tra­vailler dans un envi­ron­ne­ment com­plexe — un aéro­port, avec beau­coup de per­son­nel, de voya­geurs — et gérer un risque très spé­ci­fique. Tout s’est bien dérou­lé et le vol a pu être maintenu.

Sou­ve­nir personnel/​cohésion le plus mar­quant dans ce CS ?

Après six années pas­sées ici, j’en ai pas mal ! Mais si je devais en rete­nir quelques-uns, je dirais les paint­balls qu’on a orga­ni­sés, ou les courses de pocket-bike dans la cour du CS pour la Sainte-Barbe. On a aus­si pas­sé une super jour­née à Jablines tous ensemble. C’est ce genre de moments simples qui marquent vrai­ment et ren­forcent les liens. Il y a une vraie ambiance ici, et ça fait toute la différence.


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