Web-série — De Drancy à Livry-Gargan en passant par Saint-Ouen, le caporal Florian Bavay a connu plusieurs casernes avant de s’engager dans la spécialité NRBC. Après 17 ans de service, il s’apprête à vivre une nouvelle expérience en partant deux ans en détachement à Kourou, sur le site spatial Ariane.
Bonjour Florian, pourrais-tu te présenter ?
Bonjour, je suis le caporal Florian Bavay, j’ai 35 ans et seize ans et demi de service. J’ai été incorporé en décembre 2008 et j’ai commencé ma carrière au CS Drancy, où j’ai passé six ans et demi, en passant notamment par la remise. J’ai ensuite été muté au CS Saint-Ouen, où je suis resté un peu plus de quatre ans. À ce moment-là, j’ai décidé de me tourner vers la spécialité NRBC. Ce changement m’a permis de souffler un peu et de consacrer plus de temps à ma famille et à mes deux enfants. Je suis actuellement affecté au CS Livry-Gargan depuis près de six ans. J’y ai passé les stages NRBC de spécialité comme le RAD 2 et le CHIM 2. Et cet été, je pars pour deux ans en détachement à Kourou, sur le site Ariane.
Quel est le premier aspect positif qui te vient en tête en pensant à ce CS ?
Le mot qui me vient immédiatement en tête, c’est le dynamisme. Il reflète bien l’ambiance ici, que ce soit dans le domaine sportif ou lors des manœuvres NRBC. Il y a une vraie énergie à Livry-Gargan.
Quelles spécificités ou type d’inter’ pour ce secteur ?
Livry-Gargan a l’avantage de disposer de son propre secteur de secours à victimes, ce qui permet au VSAV de décaler régulièrement. C’est important pour entretenir nos réflexes dans ce domaine, surtout quand on est dans une spécialité comme le NRBC. Ce n’est pas le cas dans tous les CS spécialisés, donc c’est un vrai plus ici. Bien que Livry reste un secteur assez pavillonnaire et calme, notre carré des neufs est assez intense d’un point de vue opérationnel. Autour de nous, on a des communes comme Aulnay-sous-Bois ou Clichy-sous-Bois, où l’activité est soutenue.
Sur notre secteur on retrouve aussi beaucoup de sites sensibles : plusieurs sites SEVESO comme l’Institut Curie, l’aéroport Charles de Gaulle ou encore des zones de triage avec des risques NRBC.
Quelle est l’intervention qui t’a le plus marqué dans ce CS ?
Une intervention m’a particulièrement marqué en 2023 à l’aéroport Paris Charles de Gaulle. Un bagage en soute est tombé juste avant l’embarquement et s’est ouvert sur le tarmac, laissant apparaître une source radiologique à l’air libre.
On a été déclenchés pour sécuriser la zone, avec un dispositif conséquent vu la nature du risque. On a dû procéder à la détection, identifier précisément la source puis l’extraire et l’isoler sans l’endommager davantage.
C’était une intervention exigeante : il fallait travailler dans un environnement complexe — un aéroport, avec beaucoup de personnel, de voyageurs — et gérer un risque très spécifique. Tout s’est bien déroulé et le vol a pu être maintenu.
Souvenir personnel/cohésion le plus marquant dans ce CS ?
Après six années passées ici, j’en ai pas mal ! Mais si je devais en retenir quelques-uns, je dirais les paintballs qu’on a organisés, ou les courses de pocket-bike dans la cour du CS pour la Sainte-Barbe. On a aussi passé une super journée à Jablines tous ensemble. C’est ce genre de moments simples qui marquent vraiment et renforcent les liens. Il y a une vraie ambiance ici, et ça fait toute la différence.