
Web-série — Implanté dans la commune de Maisons-Alfort, une ville paisible en bord de Marne, le centre de secours abrite une garde incendie soudée où la cohésion fait partie du quotidien. Le caporal-chef Kyllian Loens, passionné de montagne et de sports d’endurance, y a trouvé bien plus qu’un simple poste. Arrivé en janvier 2022, il partage aujourd’hui son parcours dans cette caserne à taille humaine, riche d’un secteur d’intervention aussi dense que formateur.
Bonjour Kyllian, pourrais-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Kyllian Loens et je suis caporal-chef. J’ai cinq ans et cinq mois de service. J’ai commencé au CS Créteil en mars 2020, où je suis resté jusqu’en janvier 2022, avant d’intégrer le CS Maisons-Alfort. Je suis originaire de Savoie, passionné de montagne, de trail, de ski et de course à pied. J’ai fait le PEC en 2022, et j’ai été nommé caporal-chef en août 2024.
Quel est le premier aspect positif qui te vient en tête en pensant à ce CS ?
Le premier mot qui me vient, c’est : cohésion. La caserne est petite, donc on est très proches. On se croise tous au quotidien, que ce soit dans les chambres, les couloirs ou les lieux de vie. Cet esprit de groupe est notre force. On a aussi une vraie proximité avec la population : nos manœuvres se font dans la rue, donc on est très ancrés dans le quotidien du quartier. C’est une caserne conviviale avec un vrai esprit de corps.
Quelles spécificités ou type d’inter’ pour ce secteur ?
C’est un secteur très diversifié : on a la Seine, la Marne, plusieurs autoroutes (A4, A86), des lignes ferroviaires (RER D, TGV), le bois de Vincennes, et plusieurs ponts. On est entourés de secteurs très actifs comme Choisy, Vitry ou Créteil. Du coup, on touche à tous les types d’intervention que peut rencontrer un pompier de Paris. C’est ce qui rend le quotidien aussi formateur.
Quelle est l’intervention qui t’a le plus marqué dans ce CS ?
Deux interventions m’ont marqué de façon très différente. La première, dramatique, remonte à un an et demi : on est intervenus sur un infanticide, trois enfants tués par leur père. C’était d’une violence inouïe, et malheureusement, on n’a rien pu faire. C’est le genre d’intervention qui laisse une trace. Heureusement, on communique beaucoup au CS, et le soutien entre collègues est réel.
La deuxième, beaucoup plus positive, était mon tout premier feu d’appartement en tant que caporal. Mon chef d’agrès était l’un de mes anciens formateurs du GFIS, donc c’était un moment fort pour moi. On a réussi l’intervention, et j’ai ressenti un vrai sentiment d’accomplissement.
Souvenir personnel/cohésion le plus marquant dans ce CS ?
Il y en a beaucoup, mais si je devais en choisir un, je parlerais de notre lien avec le café de la gare, juste à côté de la caserne. C’est un peu notre QG, on y va souvent ensemble. On a aussi une super ambiance lors des challenges sportifs, notamment en corde. Il y a toujours du soutien, de la bonne humeur. C’est cet esprit, simple et fort à la fois, que je retiendrai du CS MALF.