UN POMPIER, UN CS — Kyllian au CS Maison-Alfort

Raphaël Orlan­do —  — Modi­fiée le 6 mai 2025 à 11 h 07 

Web-série — Implanté dans la commune de Maisons-Alfort, une ville paisible en bord de Marne, le centre de secours abrite une garde incendie soudée où la cohésion fait partie du quotidien. Le caporal-chef Kyllian Loens, passionné de montagne et de sports d’endurance, y a trouvé bien plus qu’un simple poste. Arrivé en janvier 2022, il partage aujourd’hui son parcours dans cette caserne à taille humaine, riche d’un secteur d’intervention aussi dense que formateur.

Bon­jour Kyl­lian, pour­rais-tu te présenter ?

Bon­jour, je m’appelle Kyl­lian Loens et je suis capo­ral-chef. J’ai cinq ans et cinq mois de ser­vice. J’ai com­men­cé au CS Cré­teil en mars 2020, où je suis res­té jusqu’en jan­vier 2022, avant d’intégrer le CS Mai­sons-Alfort. Je suis ori­gi­naire de Savoie, pas­sion­né de mon­tagne, de trail, de ski et de course à pied. J’ai fait le PEC en 2022, et j’ai été nom­mé capo­ral-chef en août 2024.

Quel est le pre­mier aspect posi­tif qui te vient en tête en pen­sant à ce CS ?

Le pre­mier mot qui me vient, c’est : cohé­sion. La caserne est petite, donc on est très proches. On se croise tous au quo­ti­dien, que ce soit dans les chambres, les cou­loirs ou les lieux de vie. Cet esprit de groupe est notre force. On a aus­si une vraie proxi­mi­té avec la popu­la­tion : nos manœuvres se font dans la rue, donc on est très ancrés dans le quo­ti­dien du quar­tier. C’est une caserne convi­viale avec un vrai esprit de corps.

Quelles spé­ci­fi­ci­tés ou type d’inter’ pour ce secteur ?

C’est un sec­teur très diver­si­fié : on a la Seine, la Marne, plu­sieurs auto­routes (A4, A86), des lignes fer­ro­viaires (RER D, TGV), le bois de Vin­cennes, et plu­sieurs ponts. On est entou­rés de sec­teurs très actifs comme Choi­sy, Vitry ou Cré­teil. Du coup, on touche à tous les types d’intervention que peut ren­con­trer un pom­pier de Paris. C’est ce qui rend le quo­ti­dien aus­si formateur.

Quelle est l’intervention qui t’a le plus mar­qué dans ce CS ?

Deux inter­ven­tions m’ont mar­qué de façon très dif­fé­rente. La pre­mière, dra­ma­tique, remonte à un an et demi : on est inter­ve­nus sur un infan­ti­cide, trois enfants tués par leur père. C’était d’une vio­lence inouïe, et mal­heu­reu­se­ment, on n’a rien pu faire. C’est le genre d’intervention qui laisse une trace. Heu­reu­se­ment, on com­mu­nique beau­coup au CS, et le sou­tien entre col­lègues est réel.

La deuxième, beau­coup plus posi­tive, était mon tout pre­mier feu d’appartement en tant que capo­ral. Mon chef d’agrès était l’un de mes anciens for­ma­teurs du GFIS, donc c’était un moment fort pour moi. On a réus­si l’intervention, et j’ai res­sen­ti un vrai sen­ti­ment d’accomplissement.

Sou­ve­nir personnel/​cohésion le plus mar­quant dans ce CS ?

Il y en a beau­coup, mais si je devais en choi­sir un, je par­le­rais de notre lien avec le café de la gare, juste à côté de la caserne. C’est un peu notre QG, on y va sou­vent ensemble. On a aus­si une super ambiance lors des chal­lenges spor­tifs, notam­ment en corde. Il y a tou­jours du sou­tien, de la bonne humeur. C’est cet esprit, simple et fort à la fois, que je retien­drai du CS MALF.


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