
Web-série — Depuis plusieurs années au centre de secours de Villejuif, le première classe Richard Loubat s’épanouit dans une caserne à taille humaine, dotée de moyens d’intervention d’exception comme le fourgon mousse grande puissance. Père de famille et passionné de course à pied, il a réussi à trouver un équilibre entre sa vie personnelle et son engagement à la BSPP.
Bonjour Richard, pourrais-tu te présenter ?
Bonjour, je suis le première classe Richard Loubat, j’ai 28 ans. Je suis né et j’ai grandi dans le sud de la France. Je suis marié, père d’un enfant, et un deuxième est en route. Je vis à Paris depuis quelques mois seulement. Avant ça, je faisais les allers-retours depuis le sud pendant presque sept ans. À la base, je ne voulais pas venir à Paris, mais aujourd’hui c’est bien plus simple : quelques minutes en trottinette et je suis au CS, fini les nuits sur place ! Et surtout, je profite davantage de ma famille.
Côté sport, je suis passionné de course à pied. Cette année, j’ai couru le marathon de Paris avec trois collègues du CS. J’ai pris un bon mur au 30e kilomètre, mais je l’ai fini, c’est le principal !
Quel est le premier aspect positif qui te vient en tête en pensant à ce CS ?
La taille de la garde. Elle est assez réduite, comme l’effectif total d’ailleurs : une cinquantaine de personnes. Ça crée une vraie ambiance conviviale et presque familiale. Peu importe le grade, on s’entend tous bien. Il y a de la bonne humeur, et tout le monde vient au travail avec le sourire.
Quelles spécificités ou type d’inter’ pour ce secteur ?
Le secteur est assez diversifié. On a trois grands hôpitaux, la nouvelle ligne 14 du métro, une portion autoroutière avec l’A6a et l’A6b, et surtout beaucoup d’entrepôts. Bien qu’il ne s’agisse pas de notre secteur, la caserne est toute proche du marché international de Rungis. C’est un environnement à risques qui justifie la présence de l’ensemble grande puissance et du FMOGP au CS.
Quelle est l’intervention qui t’a le plus marqué dans ce CS ?
Il y en a plusieurs. L’une des premières qui m’a marqué, c’est une intervention en plein centre-ville de Villejuif, pendant les travaux de la ligne 14 : une personne âgée s’est fait écraser par un poids lourd. Quand on débute, ce genre de scène est toujours difficile à encaisser, heureusement que les collègues sont là pour discuter.
Une autre intervention marquante, c’est un feu de crèche entièrement embrasée. Grâce à la lance canon du FMOGP, j’ai pu avoir une action importante sur le feu.
Et puis il y a un secours à victime qui m’a vraiment touché : un enfant de deux ans en ACR. En tant que père, cette intervention m’a profondément marqué. Heureusement, nous avons eu des nouvelles : il va bien aujourd’hui. C’est gratifiant de se dire qu’on a contribué à sa survie.
Souvenir personnel/cohésion le plus marquant dans ce CS ?
Les journées portes ouvertes sont toujours des moments forts. Il y en a une en particulier que je n’oublierai jamais : j’ai vu ma femme monter la grande échelle pour la première fois, avec notre fils. Ce sont des souvenirs uniques qu’on ne vit nulle part ailleurs.