VOITURE DE POMPIERS — Une Peugeot 404 à restaurer !

 — Modi­fiée le 3 novembre 2022 à 11 h 44 

Planète Brigade — Les ateliers techniques de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris à Voluceau (78) ont entrepris la restauration d’un véhicule iconique du patrimoine BSPP, une 404 de liaison. ALLO DIX-HUIT va suivre cette aventure jusqu’en juin 2024.

Tou­jours dési­reux de mettre concrè­te­ment en avant ses savoir-faire (mais aus­si de satis­faire la pas­sion de cer­tains « sapeurs de la Louve » …), le grou­pe­ment de sou­tiens et de secours (GSS) res­taure depuis quelques mois une très belle Peu­geot 404 de 1963. L’expertise des main­te­nan­ciers de la 32e com­pa­gnie est mise à contri­bu­tion tant ce pro­jet est ambitieux.

Cette res­tau­ra­tion inté­grale a – notam­ment – pour objec­tif de dis­po­ser d’un vec­teur à pré­sen­ter dans les lycées pro­fes­sion­nels avec les­quels la com­pa­gnie entre­tient un par­te­na­riat. Cette voi­ture devrait éga­le­ment par­ti­ci­per à la 33e édi­tion du plus ancien ral­lye his­to­rique encore en acti­vi­té qui ver­ra plu­sieurs cen­taines de véhi­cules anciens relier Paris (Grand Palais Ephé­mère) à la Côte d’Azur en 2024. Mais cette Peu­geot 404 retrou­ve­ra aus­si sa fonc­tion de véhi­cule de liai­son Bri­gade comme ses devan­cières des années 1970 !

Un projet compagnie soutenu par tout le GSS et la Brigade

Le capi­taine Laba­chi, res­pon­sable de ce pro­jet a mis la main sur la perle rare après de longues recherches. La 404 a pu être ache­tée par la bri­gade de sapeurs-pom­piers de Paris grâce au sou­tien de l’association des amis du musée des sapeurs-pom­piers de Paris. Il est éga­le­ment sou­te­nu dans ce pro­jet par la bureau main­tien en condi­tion opé­ra­tion­nelle (BMCO). La récu­pé­ra­tion a eu lieu le mar­di 3 mai 2022 au musée Peu­geot de Sochaux (25). Le ser­gent Dele­rue et le sapeur de pre­mière classe Lacroute en ont pro­fi­té pour mettre œuvre le pla­teau-dépan­neur EVAC.

Des passionnés aux savoir-faire uniques…

A son arri­vée au camp de Volu­ceau (78), le véhi­cule a été pré­pa­ré pour l’étape cru­ciale du sablage, qui per­met de jau­ger l’état de la car­ros­se­rie et d’établir un diag­nos­tic com­plet du véhi­cule. Ce diag­nos­tic per­met de caden­cer les dif­fé­rentes opé­ra­tions sui­vantes. De nom­breux ate­liers de la com­pa­gnie sont sol­li­ci­tés, en temps mas­qué, démon­trant l’engagement pas­sion­nés des sapeurs de la Louve, dési­reux de démon­trer tout le panel de leurs savoir-faire.

Les ate­liers de la CMAI ont mis le pied à l’étrier afin de pré­pa­rer cette 404 de col­lec­tion à un sablage com­plet. Des sièges à la car­ros­se­rie en pas­sant par le moteur, tout a été dépo­sé afin de contrô­ler l’état du châs­sis. Cette opé­ra­tion per­met­tra d’établir un diag­nos­tic encore plus pré­cis pour la res­tau­ra­tion de ce véhi­cule mythique.

…engagés dans un travail de longue haleine

Début sep­tembre, le capo­ral-chef Mou­lard et le sapeur de pre­mière classe Por­tel­li ont emme­né la 404 mise à nue chez un pres­ta­taire pri­vé, FERRE TP PERE & FILS, spé­cia­li­sé dans le sablage. Cette opé­ra­tion consiste à réa­li­ser un déca­page com­plet de la car­ros­se­rie via un mélange d’air com­pri­mé et d’abrasif végé­tal afin d’enlever la rouille et d’autres élé­ments indé­si­rables (pein­ture, enduit, etc.).

Durant le mois d’octobre, la 32e com­pa­gnie de main­te­nance a récu­pé­ré le véhi­cule de retour du sablage qui a per­mis de mettre en exergue tous les défauts de la car­ros­se­rie. Le châs­sis, le plan­cher et cer­taines par­ties de la car­ros­se­rie pré­sentent une cor­ro­sion impor­tante. Coté méca­nique, le sys­tème de frei­nage doit être inté­gra­le­ment remis à neuf. La culasse est quant à elle fêlée. Sa res­tau­ra­tion est impos­sible. Il fau­dra donc la fabri­quer ou en trou­ver une sur le mar­ché de l’occasion.

Les tra­vaux sont désor­mais en cours de réa­li­sa­tion. Une équipe suit l’avancée des tra­vaux de manière hebdomadaire.

Plu­sieurs ate­liers par­ti­cipent donc à ce pro­jet. Ce sont donc bien toutes les com­pé­tences tech­niques du per­son­nel de la com­pa­gnie de main­te­nance qui sont mises à l’honneur :

      • l’atelier car­ros­se­rie, qui remet en état le châs­sis et les organes externes de la voi­ture. La res­tau­ra­tion des élé­ments d’origine ou la pose de pièces neuves seront étudiées ;
      • l’atelier méca­nique, qui devrait per­mettre à ce véhi­cule de se mou­voir de nou­veau en toute sécu­ri­té avec une moto­ri­sa­tion d’origine ;
      • l’atelier bour­rel­le­rie, qui rénove toute la sel­le­rie, pan­neaux de portes, ciel de toit et moquette, redon­nant ain­si confort et splen­deur à cette perle automobile ;
      • l’atelier pein­ture, qui fina­li­se­ra le pro­jet du rouge ver­millon pompier.

          Quant à la cel­lule exper­tise appro­vi­sion­ne­ment, elle appuie­ra les spé­cia­listes en réa­li­sant leurs besoins en pièces déta­chées : iden­ti­fi­ca­tion des rechanges, recherche de four­nis­seurs, demande de devis, rela­tion avec le BMCO pour le lan­ce­ment des com­mandes, etc.

          D’autres défis attendent le GSS et la CMAI dans les pro­chains mois : fina­li­ser le finan­ce­ment per­met­tant de par­ti­ci­per à cette course mythique du « Tour auto en 2024 » de plus de 2 000 kilo­mètres. Six à huit sapeurs de la Louve devraient être enga­gés. Le pilote et son copi­lote évi­dem­ment, mais aus­si une équipe de logis­ti­ciens et méca­ni­ciens. Ensemble, ils feront assu­ré­ment briller la bri­gade de sapeurs-pom­piers de Paris et ses logisticiens ! 

          Une belle aven­ture à suivre…

          Pho­tos : DR


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